Question n° 23

Tous les Gohonzon ont-ils la même valeur ?

 

 

Le mot Honzon signifie "vénéré" (zon - ) "fondamental" (hon - ). L’idéogramme "go" () est un préfixe honorifique impliquant que l’on éprouve du respect pour le mot qui suit.

 

Dans la Lettre à Misawa, datée de l’année 1278, une fois qu’il se fut retiré au mont Minobu, Nichiren Daishōnin écrit :

 

"En ce qui concerne mes enseignements, considérez ceux qui précèdent mon exil sur l’île de Sado comme l’équivalent des enseignements du Bouddha antérieurs au Sutra du Lotus".

 

Plus loin, dans la même lettre, il écrit :

 

"Dans la nuit du douzième jour du neuvième mois de la huitième année de l’ère Bun’ei (1271), j’ai échappé de justesse à une exécution par décapitation à Tatsunokuchi. Suite à cet événement, j’ai éprouvé une profonde compassion pour mes disciples, car jusqu’alors je ne leur avais encore révélé le véritable enseignement. C’est en prenant conscience de cela que j’ai, depuis la province de Sado, transmis secrètement cet enseignement à mes disciples".

 

La persécution de Tatsunokuchi, au cours de laquelle Nichiren Daishōnin abandonna son identité éphémère de bodhisattva Pratique-Supérieure pour manifester sa nature originelle de Bouddha Fondamental, marque un tournant décisif dans l'évolution de son enseignement. En effet, depuis la fondation de son école le 28 avril 1253, les dix-huit années précédant son exil à Sado en 1271 furent principalement consacrées à la diffusion du Daimoku, sans que le nom des Trois Grands Dharmas Secrets ne soit révélé. Cependant, à la suite de la persécution de Tatsunokuchi, il révéla le mandala Honzon en tant que Bouddha Fondamental de la Fin du Dharma. Dès lors, il rédigea des traités majeurs, tels que le Traité qui ouvre les yeux, où il expose l'identité du Honzon en termes de personne, et le Traité sur le Honzon de la contemplation de l’esprit, qui clarifie le Honzon en termes de Dharma.

 

Considérer les enseignements de Nichiren Daishōnin antérieurs à la persécution de Tatsunokuchi comme les enseignements du Bouddha antérieurs au Sutra du Lotus, ne signifie pas que ces enseignements antérieurs soient erronés. Il existe en effet un principe appelé "Ouverture et intégration" (Kai-é en japonais). Il révèle que les enseignements antérieurs et circonstanciels du Bouddha furent prêchés en tant que moyens et qu’avec l’enseignement du Sutra du Lotus, ils furent positionnés d’un point de vue plus élevé, ce qui révéla leur véritable valeur. Le but du Vénéré Shakya était de révéler le véhicule unique (le véritable enseignement du Bouddha). Toutefois, afin de guider ses disciples, il "ouvrit" ce véhicule unique en trois véhicules (les enseignements destinés aux Auditeurs, aux Bouddhas pour soi et aux Bodhisattvas). Une fois qu’il eut révélé le Sutra du Lotus, son véritable enseignement, le véhicule unique, les trois véhicules furent alors intégrés dans le véhicule unique du Bouddha et prirent toute leur véritable signification et valeur.

 

Il en est de même avec l’enseignement de Nichiren Daishōnin. Avant son exil à Sado, il ne parla que du Daimoku. Une fois exilé, il révéla le Gohonzon, ce qui fait comprendre, par le processus d’ouverture et d’intégration, que quand il parlait du Daimoku, il y a des cas où il s’agissait en fait du Gohonzon.

 

Un excellent exemple de la vie quotidienne pour illustrer ce processus de suite d'événements dont on ne comprend pas immédiatement les tenants et les aboutissants, mais qui deviennent clairs une fois la conclusion révélée, est un roman policier ou un film à suspense.

 

Dans ce type de récit, l'intrigue est souvent construite autour de mystères complexes. Des éléments, parfois apparemment insignifiants ou décousus, sont introduits tout au long de l'histoire : des indices partiels, des personnages ambigus ou des événements énigmatiques. Le lecteur ou le spectateur est laissé dans l'incertitude, spéculant sur le sens de ces éléments et leur rôle dans la trame générale.

 

Ce n'est qu'à la fin, lorsque le coupable est révélé ou que les faits cachés sont exposés, que tout s'emboîte parfaitement. Les indices prennent alors tout leur sens, et les événements qui paraissaient flous ou mystérieux se révèlent logiques et cohérents. Agatha Christie ou encore les films Le Sixième sens avec Bruce Willis, Un homme d'exception avec Russel Crowe, ou encore Les Autres avec Nicole Kidman et Shutter Island avec Léonardo DiCaprio sont de bons exemples de récits où la compréhension globale n'émerge qu'à la toute fin, éclairant rétrospectivement l'ensemble de l'histoire.

 

L'attitude de Nichiren Daishōnin, qui n’inscrivit des Gohonzon qu’après s’être affirmé en tant que Bouddha Fondamental, démontre que seule une personne ayant atteint l’état de Bouddha est qualifiée pour inscrire un Gohonzon.

 

Nichiren Daishōnin aurait inscrit son premier Gohonzon le 8 juillet 1273, au cours de son exil à l’île de Sado. Par la suite, il en inscrivit d’autres, personnalisés en fonction du destinataire, dont cent trente existent encore.

 

Toutefois, c’est le 12 octobre de la 2ème année de Kōan (1279) qu’il inscrivit le Dai Gohonzon, but ultime de sa venue en ce monde.

 

Dans les Difficultés du Saint (Shōnin gonanji - 聖人御難事), il écrit :

 

« Face au sud, dans le sanctuaire du Bouddha du pavillon de tous les Bouddhas du temple appelé Seichōji, à l’heure du cheval, j’ai parlé pour la première fois de cette doctrine. Cela fait à présent vingt-sept ans en cette deuxième année de Kōan, année du lièvre, signe de terre cadette. Il fallut plus de quarante ans au Bouddha, plus de trente ans au grand maître du Tendai, plus de vingt ans au grand maître Dengyō pour qu’ils réalisent le but de leur venue en ce monde. Inutile d’évoquer les difficultés qu’ils rencontrèrent. Je les ai déjà mentionnées. Moi, il m’a fallu vingt-sept ans. Les épreuves que j’ai endurées sont telles que vous les connaissez ».

 

Nichiren Daishōnin fonda son école le 28 avril 1253 et c’est 27 ans plus tard qu’il inscrivit le dai Gohonzon.

 

Le Dai Gohonzon est donc l’objet de vénération fondamental des disciples et adeptes de Nichiren Daishōnin. A la fin de sa vie, par le biais des deux lettres de transmission de Minobu et d’Ikegami, Nichiren Daishōnin transmit l’intégralité de son enseignement, ainsi que le Dai Gohonzon à son successeur unique, Nikkō Shōnin, qui les transmit à son tour à Nichimoku Shōnin et ainsi de suite jusqu’à nos jours.

 

Dans le Gosho intitulé Les sept points du Gohonzon, dicté par Nichiren Daishōnin à Nikkō Shōnin le 10 octobre 1282, soit trois jours avant son trépas, il est écrit :

 

"Pourquoi les patriarches successifs devront-il y inscrire ‘Nichiren Zai go han’ (Nichiren, sceau de sa présence – 日蓮 - 在御判) ? Le maître répond : c’est un profond secret ; cela signifie que tous les Shōnin successifs seront Nichiren".

 

Ce passage indique clairement que, du fait de la transmission vitale à la personne unique, seuls les grands Patriarches successifs seront habilités à inscrire des Gohonzon.

 

De plus, sur chaque Gohonzon inscrit par un grand Patriarche, il est inscrit à côté de sa propre signature : « Je le retranscris avec respect ». Ce « le » désigne le Dai Gohonzon.

 

En d'autres termes, chaque Gohonzon inscrit par un grand patriarche constitue une transcription du Dai Gohonzon. Selon la Nichiren Shōshū, l'objet de vénération fondamental est le Dai Gohonzon, et c'est à travers la foi en ce dernier que les pratiquants de la Nichiren Shōshū accèdent aux énergies du Bouddha et du Dharma qu'il renferme. Cet accès se manifeste par la pratique accomplie devant le Gohonzon, qui est une retranscription effectuée par le grand patriarche.

 

Voyons à présent quelques cas de figure concernant notre rapport au Gohonzon en fonction de notre position vis-à-vis de la Nichiren Shōshū.

 

J’ai reçu le Gohonzon de la Nichiren Shōshū, j’ai foi dans le Dai Gohonzon et dans le Gohonzon du temple auquel je suis affilié.

Dans ce cas précis, il n’y a pas de problème. Nous sommes liés au Dai Gohonzon à travers notre lien avec le Gohonzon du temple et notre propre Gohonzon.

 

Dans une lettre à Shijō Kingo, Nichiren Daishōnin écrit :

 

« Vos pèlerinages fréquents chaque année, déterminent l’effacement de vos péchés et de vos entraves depuis le sans commencement au cours de cette vie. Persévérez en ce sens » !

 

Le lien avec le Dai Gohonzon est également nourri par le désir de se rendre en pèlerinage pour le rencontrer (Tozan). Le simple fait de désirer accomplir ce pèlerinage, même sans en avoir la possibilité, entretient ce lien. En revanche, l'absence de ce désir, ou le fait de ne pas éprouver la volonté de rencontrer le Dai Gohonzon ou le Gohonzon du temple sous prétexte que l'on possède un Gohonzon chez soi, affaiblit, voire rompt, ce lien spirituel.

 

J’ai reçu le Gohonzon de la Nichiren Shōshū, mais je pense que tous les Gohonzon se valent, que ce soit ceux du temple, de la Sōka Gakkai, des autres écoles Nichiren ou même ceux que l’on peut acheter en ligne, sur Internet.

 

Du point de vue de la Nichiren Shōshū, cette manière de penser est parfaitement erronée et, pour tout dire, constitue une offense au Dharma.

 

Afin de réfuter cette manière de considérer le Gohonzon, il convient d’aborder plusieurs pistes de réflexion.

 

1. Autorité du Grand Patriarche (Souverain du Dharma)

  • Comme nous l’avons vu, dans la tradition de la Nichiren Shōshū, il est enseigné que seul le Grand Patriarche, en tant que représentant direct de la lignée ininterrompue de Nichiren Daishōnin, possède la capacité d'inscrire un Gohonzon authentique. Cette autorité repose sur une transmission spirituelle et doctrinale qui remonte directement à Nichiren Daishōnin. Toute inscription en dehors de cette lignée officielle n'est donc pas considérée comme authentique.
  • Réfutation : Un Gohonzon inscrit en dehors de cette lignée manquerait de l’autorité spirituelle et doctrinale conférée par Nichiren Daishōnin et transmise à travers les successeurs légitimes de l’école.

2. Nature du Gohonzon

  • Le Gohonzon n'est pas un simple objet religieux que l’on pourrait comparer ou reproduire à volonté. Selon la Nichiren Shōshū, il représente l’incarnation de l’éveil du Bouddha Fondamental et un lien direct avec son enseignement. Ce n'est pas seulement une représentation graphique, mais une expression du Dharma tel qu’il a été révélé par Nichiren Daishōnin.
  • Réfutation : Les Gohonzon fabriqués ou reproduits par d'autres groupes ou individus n’ont pas cette légitimité spirituelle et ne sont donc pas équivalents à ceux inscrits par le Grand Patriarche de la Nichiren Shōshū. Acheter un Gohonzon en ligne ou recevoir un Gohonzon d’une autre école serait comparable à acquérir une copie sans valeur spirituelle réelle, car le lien spirituel et doctrinal est absent.

3. Transmission légitime du Dharma

  • Dans la doctrine de la Nichiren Shōshū, le concept de la transmission correcte du Dharma est crucial. Nichiren Daishōnin a transmis son enseignement à son successeur direct, Nikkō Shōnin. Cette transmission est ce qui garantit l’authenticité des pratiques, notamment celle de l’inscription du Gohonzon. D'autres groupes ou écoles qui prétendent diffuser des Gohonzon n'ont pas reçu cette transmission directe.
  • Réfutation : Sans cette transmission ininterrompue, les Gohonzon d’autres écoles ou organisations ne peuvent être considérés comme authentiques, car ils ne sont pas ancrés dans la lignée doctrinale de la Nichiren Daishōnin.

4. Risque de déviation doctrinale

  • L’utilisation de Gohonzon provenant de sources non officielles comporte le risque de dérives doctrinales et de malentendus sur la véritable nature du culte et de la pratique bouddhique. Chaque Gohonzon inscrit hors de l'autorité légitime de la Nichiren Shōshū pourrait être interprété différemment, contribuant ainsi à la fragmentation et à l’affaiblissement de l’enseignement originel.
  • Réfutation : Seul un Gohonzon authentique, inscrit par le Grand Patriarche, garantit une pratique conforme aux enseignements de Nichiren Daishōnin. Les autres versions peuvent entraîner des distorsions dans la pratique et la compréhension correcte du Dharma.

5. Valeur spirituelle vs. objet matériel

  • Enfin, il est important de souligner que le Gohonzon ne doit pas être considéré comme un simple objet matériel, mais comme un objet de culte sacré dont la valeur spirituelle est intrinsèquement liée à son origine et à l’autorité de celui qui l’inscrit. Cela dépasse la simple question de l’apparence ou de la disponibilité du Gohonzon.
  • Réfutation : Penser que « tous les Gohonzon se valent » revient à réduire le Gohonzon à un simple symbole matériel, ignorant ainsi la profondeur spirituelle et doctrinale de ce qu’il représente dans la tradition de la Nichiren Shōshū.

Conclusion

En conclusion, selon la perspective de la Nichiren Shōshū, la valeur d’un Gohonzon ne repose pas seulement sur sa forme matérielle, mais sur l’autorité spirituelle et doctrinale qui l’accompagne. Seul un Gohonzon inscrit par le Grand Patriarche, légitime héritier de la transmission directe de Nichiren Daishōnin, est considéré comme véritablement authentique et porteur de l’énergie du Dharma et de l’énergie du Bouddha. Les autres Gohonzon, qu'ils proviennent d'autres écoles ou soient vendus en ligne, manquent de cette autorité, et leur utilisation pourrait dévier de la véritable pratique enseignée par le Bouddha Fondamental, donc, mener celui qui pratique devant, dans les trois mauvaises voies.

 

J’ai reçu un Gohonzon de la Nichiren Shōshū, mais étant membre de la Sōka Gakkai, je ne suis plus affilié à cette école.

 

Du fait de ses déviations doctrinales, allant jusqu’à nier la transmission vitale, portant ainsi atteinte au Trésor du moine, la Sōka Gakkai, organisation laïque de la Nichiren Shōshū, a été excommuniée par cette dernière le 18 novembre 1991.

 

Du fait de cette excommunication, la Sōka Gakkai a perdu son autorité pour administrer officiellement les doctrines et les rituels de la Nichiren Shōshū. Dès lors, les vrais Gohonzon précédemment reçus par les membres de la Sōka Gakkai sont considérés comme ayant perdu leur légitimité et leur validité en raison de l'excommunication et ne sont donc plus des Gohonzon. Selon la doctrine de la Nichiren Shōshū, chaque Gohonzon est spirituellement lié au Dai Gohonzon. Ce lien a donc été rompu avec l'excommunication.

 

A la suite de son excommunication et donc l’impossibilité de recevoir des Gohonzon de la Nichiren Shōshū, la Sōka Gakkai a commencé à fabriquer et à distribuer ces propres Honzon que la Nichiren Shōshū considère comme des faux Honzon.

 

Question : Pourquoi les Gohonzon distribués par la Sōka Gakkai sont-ils des faux ?

 

Réponse

Supposons, par exemple, qu'une machine à copier couleur très élaborée soit utilisée pour copier des billets de banque afin de produire des "billets". Même s'il est impossible de la distinguer d'un "billet" authentique, la copie est un "faux billet" et son utilisation est légalement punissable.

 

Les raisons sont les suivantes :


Ils n’ont pas l’autorisation officielle du gouvernement.

Ils ne sont pas émis par la Banque de France.

Il s'agit de contrefaçons produites de manière autonome, sans autorisation.

 

C’est exactement la même chose pour les « Faux Honzon ».


Ils n’ont pas reçu l’autorisation officielle du Souverain du Dharma

Ils n’ont pas été délivrés par le Temple principal

Ils ont été créés par la Sōka Gakkai de sa propre initiative. 

 

La Sōka Gakkai affirme être habilitée à agir ainsi en se présentant comme « la congrégation harmonieuse des moines ». Mais de qui, en réalité, a-t-elle reçu cette légitimité ? Aucun des grands patriarches de l'histoire n'a transmis cette autorité à la Sōka Gakkai. Si la seule volonté de promouvoir la Vaste Propagation suffisait pour conférer cette qualification, alors n'importe qui pourrait créer un Gohonzon à tout moment, sans autorisation. Cela plongerait le bouddhisme de Nichiren Daishōnin dans la confusion et mènerait à sa destruction.

 

Alors que la fausse monnaie est punie par la loi, la production d’un "faux Honzon" est un grand crime de destruction du Dharma du Bouddha, et sera irrémédiablement sanctionnée par le Bouddha.

Question

N'est-il pas blasphématoire de qualifier le Gohonzon du 26ème grand patriarche Nichikan Shōnin de "faux Gohonzon" ?

 

Réponse

La Nichiren Shōshū ne qualifie pas de "faux Gohonzon" le Gohonzon authentique retranscrit par Nichikan Shōnin, “Dédié au moine Daigyō Ajari Honshō-bō du temple Honnyo-zan Jō’enji du village de Kogusuri dans la province de Shimotsuke" à titre personnel.

 

Elle appelle "faux Honzon" ceux qui ont été créés en reproduisant le vrai Honzon, sans l'autorisation du grand Patriarche.

 

En outre, la Sōka Gakkai a pris la liberté d’effacer la « note d'attribution » (la partie dans laquelle Nichikan Shōnin lui-même a écrit à qui ce Gohonzon doit être remis) et l'a vendu à ses membres. Il est dès lors clair que la Sōka Gakkai a commis un grave crime en s’opposant à la volonté de Nichikan Shōnin et en déshonorant ses vertus.

 

Ce sont les actions de la Sōka Gakkai qui représentent justement un blasphème contre Nichikan Shōnin.

Question

Pourquoi la Nichiren Shōshū affirme-t-elle qu'une copie du Gohonzon de Nichikan Shōnin n'est "pas le Gohonzon de Nichikan Shōnin" et "une grande calomnie contre le cœur de Nichikan Shōnin" ?

 

Réponse

Ce que la Nichiren Shōshū désigne comme le « Gohonzon de Nichikan Shōnin » fait référence au Gohonzon inscrit dans le cadre de la lignée d'héritage de la transmission vitale. Il s'agit d'une copie fidèle de « l'esprit » de Nichiren Daishōnin, tel qu'il l'a exprimé dans l'énoncé : « Nichiren l'a inscrit en imprégnant l'encre de son esprit. »

 

Or, la copie réalisée de manière autonome par la Sōka Gakkai ne contient pas « l'esprit » de Nichiren Daishōnin et ne peut donc être désignée comme le « Gohonzon de Nichikan Shōnin », même si elle en est une reproduction fidèle sur le plan visuel. En effet, cette copie n'a pas reçu l'autorisation du Souverain du Dharma, l'héritier unique de la lignée de transmission vitale.

 

Par exemple, c'est exactement la même chose que de prendre soi-même une photo du Gohonzon et de pratiquer devant, ce qui constitue une grande offense au Dharma.


En outre, la Sōka Gakkai s'est permis d'effacer et de modifier la dédicace "Daigyō Ajari Honshō-bō Nisshō", qui était inscrite sur le Gohonzon de la main de Nichikan Shōnin, ce qui constitue naturellement une "grande offense au Dharma à l'égard du cœur de Nichikan Shonin".


Question

La Sōka Gakkai a d'abord déclaré qu'elle n'avait pas d'autre choix que de dupliquer et de distribuer le Gohonzon parce que la Nichiren Shōshū avait unilatéralement cessé de le lui donner, est-ce vrai ?

 

Réponse

Pour répondre à cette question, il faudrait d'abord savoir pourquoi la Nichiren Shōshū a cessé de conférer des Gohonzon aux membres de la Sōka Gakkai.

 

La Nichiren Shōshū observe scrupuleusement l’enseignement des rites et l’enseignement du Dharma depuis Nichiren Daishōnin et Nikkō Shōnin, et remet le Gohonzon à toute personne qui croit et pratique correctement. Il en était de même vis-à-vis de la Sōka Gakkai.


Cependant, depuis la fin de l’année 1990, la Sōka Gakkai, sous la direction de son président honoraire Daisaku Ikeda, s'est écartée de la voie pure des croyants de la Nichiren Shōshū, non seulement en refusant d'accepter les conseils répétés de la Nichiren Shōshū, mais aussi en se transformant en une organisation qui détruit les trois trésors du Bouddha, du Dharma et des Moines.

 

Je suis sûr que vous avez vous aussi été témoin de critiques unilatérales et de calomnies à l'encontre de la Nichiren Shōshū dans les médias de la Sōka Gakkai, tels que le Seikyō Shinbun et le Sōka Shinpō, et dans les déclarations faites par ses dirigeants lors des réunions.

 

En d'autres termes, on peut dire que la Sōka Gakkai a abandonné d’elle-même sa qualification d'organisation laïque de la Nichiren Shōshū. C’est pourquoi, la Sōka Gakkai a été excommuniée en tant qu'organisation laïque. Par conséquent, le Gohonzon n'est plus remis aux membres de la Sōka Gakkai.

 

Il fut un temps où la Sōka Gakkai semblait viser la Vaste propagation, mais aujourd'hui elle est devenue une organisation qui a tourné le dos à l’enseignement de Nichiren Daishōnin. Il est dès lors tout à fait naturel que la Nichiren Shōshū n'accorde pas le Gohonzon à ceux qui appartiennent à une telle organisation.


Question

L'affirmation de la Sōka Gakkai selon laquelle « tant que l'on a la foi, le Gohonzon peut être n'importe quoi » est-elle fondée ?

 

Réponse

Il s'agit d'une idée fallacieuse et d'une idéologie basée sur l’orgueil.

 

Les quatre énergies sont : l’énergie du Bouddha, l’énergie du Dharma, l’énergie de la foi et l’énergie de la pratique. Nichikan Shōnin expliquait ces quatre énergies de la manière suivante dans son Exégèse du Traité sur le Honzon de l’introspection :

 

« Sachez-le bien ! La fleur de lotus ne peut s'épanouir qu'en émergeant de l'eau. De même, notre énergie de la foi et celle de la pratique découlent toujours de l’énergie du Dharma. Sans eau, la fleur de lotus ne peut pousser. De la même manière, sans l’énergie du Dharma, à quoi serviraient la foi et la pratique ? (...) Bien que notre foi et notre pratique prennent racine dans l’énergie du Dharma, si nous n'accédons pas au pouvoir du Bouddha, il ne faut ni cesser la pratique ni laisser place au doute ».

 

À l'origine, le Gohonzon, qui incarne la substance de Nichiren Daishōnin, renferme à la fois l’énergie du Bouddha (l’énergie de Nichiren Daishōnin de sauver les êtres sensibles) et l’énergie du Dharma (l’énergie du Dharma de Nam-Myōhō-Renge-Kyō). Dès lors que l’on développe la foi en ce Gohonzon (énergie de la foi) et que l’on pratique Shōdai (énergie de la pratique), les quatre pouvoirs se trouvent réunis, permettant ainsi d'accéder à la bouddhéité.

 

Si, en tant qu’êtres ordinaires soumis à de nombreuses passions, nous nous tournons vers un « faux Honzon », une copie dépourvue de « l’énergie du Bouddha » et de « l’énergie du Dharma », il sera vain de pratiquer avec foi. Il est alors impossible d'atteindre la véritable fusion de l'objet et de la sagesse (Kyōchi Myōgō).

 

L'idée selon laquelle le Gohonzon ne posséderait les pouvoirs du Bouddha et du Dharma que par notre foi et notre pratique relève d'une pensée extérieure à la voie bouddhique, ignorant la loi de causalité. Cela reflète également l'orgueil manifeste des dirigeants actuels de la Sōka Gakkai, qui se considèrent supérieurs à Nichiren Daishōnin lui-même.

 

Question
Que se passe-t-il si l’on pratique avec le "faux Honzon" de la Sōka Gakkai ?

 

Réponse

Le faux Honzon renferme le pouvoir des démons, qui s'opposent au Dharma du Bouddha. Ainsi, pratiquer devant un tel objet entraînera la manifestation des pouvoirs démoniaques sous la forme de punitions visibles, et l’offense au Dharma conduira à une descente prolongée dans l'état de vie de l'enfer.

 

Dans l'enseignement de Nichiren Daishōnin, l’utilisation de ce qui est « faussement similaire » constitue une grave offense au Dharma. En effet, lorsque des contrefaçons prolifèrent, elles masquent les véritables enseignements, et de nombreuses personnes perdent de vue la vérité. Les « faux Honzon » produits et distribués par la Sōka Gakkai ne sont qu'une imitation de la véritable vision de la foi selon la Nichiren Shōshū. Bien qu’ils puissent ressembler formellement au Gohonzon de Nichikan Shōnin, beaucoup ont du mal à distinguer l’authentique Gohonzon des faux. Ce crime, en réalité, est d'une gravité incommensurable.

 

Toda Jōsei, deuxième président de la Sōka Gakkai, avait donné les directives suivantes concernant le Gohonzon :

 

« La seule chose que nous ne pouvons absolument pas reproduire est le Dai Gohonzon. Rien ne peut être accompli en dehors de l’éveil de Nichiren Daishōnin et des grands patriarches souverains du Dharma successifs, héritiers de la transmission à la personne unique. Par conséquent, les Honzon inscrits par les membres des sectes Butsuryū et Minobu n'ont aucun pouvoir. Parce qu'ils sont faux, ils sont dépourvus de pouvoir. Au contraire, ils possèdent une nature démoniaque, et c’est pour cela qu'ils doivent être redoutés. »


Pour finir, je dirai aux membres de la Sōka Gakkai :

 

Vous pensez peut-être :

 

« Je n'ai pas remplacé le Gohonzon. Je pratique devant le Gohonzon tel qu'il était dans le passé, donc tout va bien ».

 

Toutefois, ceci est une grossière erreur.


Le Honzon qui est actuellement accroché dans de nombreux Bâtiments de la Sōka Gakkai et dans les temples dissidents est une copie agrandie d'un faux Honzon. Sans le savoir, vous avez l'occasion de joindre les mains devant. De même, lorsque vous assistez aux "funérailles dirigées par un ami laïc" d'un voisin membre de la Sōka Gakkai et que vous lisez le sutra avec lui, le "faux Honzon" y est également accroché. En d'autres termes, tant que vous appartenez à la Sōka Gakkai, vous serez associé, dans une plus ou moins large mesure, à l’offense au Dharma que constitue le "faux Honzon" qui contient la nature du démon.

 

Alors, comment rompre la mauvaise relation avec ce faux Honzon démoniaque ? C'est en quittant la Sōka Gakkai !

 

Comme condition préalable, la première chose à faire est d'avoir le courage et l'énergie de retirer le Honzon de l'autel bouddhiste à la maison et de l'apporter au temple de la Nichiren Shōshū le plus proche dès que possible. Un prêtre de la Nichiren Shōshū peut dire d'un seul coup d'œil s'il s'agit d'un "faux Gohonzon" ou d'un "vrai Gohonzon".

 

En rompant avec la Sōka Gakkai et en rejoignant la Nichiren Shōshū, et par la croyance correcte initiée par Nichiren Daishōnin, vous atteindrez correctement la bouddhéité.

 

 

 

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