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14

mai

2024

Ce que les membres de la Sōka Gakkai ignorent

Rapport du département d'étude de la Sōka Gakkai

Le 18 décembre 1951, alors que la Sōka Gakkai était sur le point de s’établir en tant qu’organisation religieuse dans le but de « protéger le temple principal de l’extérieur » et « faciliter la propagation de l’enseignement », Jōsei Toda fut invité par l’administration de la Nichiren Shōshū à faire Tozan au Taisekiji, son temple principal. Il s’engagea à ce moment à respecter les trois conditions exigées par la Nichiren Shōshū pour s’établir en tant qu’organisation religieuse indépendante :

  1. Les personnes converties devront toutes être reliées à un temple local de la Nichiren Shōshū, en tant que fidèles de ce temple.
  2. La Sōka Gakkai et ses membres devront se conformer aux enseignements diffusés par la Nichiren Shōshū.
  3. La Sōka Gakkai et ses membres devront protéger les trois trésors (Bouddha, Dharma et Moines).

Dans les statuts de l’époque, l’article concernant la doctrine stipulait :

« Cette association vénérant Nichiren Daishōnin en tant que Bouddha originel de la Fin du dharma, reçoit avec foi le Dai Gohonzon des trois grands Dharmas ésotériques destiné au monde entier et, sur la base des écrits de Nichiren Daishōnin, émet le grand vœu de réaliser la vaste propagation dans le monde entier, dernières volontés de Nichiren Daishōnin ».

Il s’est ensuite produit ce que nous savons, à savoir la destruction méthodique des trois trésors par la Sōka Gakkai, ce qui a amené la Nichiren Shōshū à excommunier cette organisation et son président Daisaku Ikeda en 1993.

Finalement, lors de sa réunion du comité des affaires générales du 7 novembre 2014, les directeurs de la Sōka Gakkai ont décidé une « modification de ses statuts sur un article concernant la doctrine ». Cette modification a été annoncée le jour même à l’assemblée générale des responsables départementaux par le président de la Sōka Gakkai, Minoru Harada et relatée le lendemain dans son organe de presse le Seikyō Shinbun. Cette modification est la suivante :

« Désormais, la Sōka Gakkai définira elle-même son Gohonzon, ce qui implique qu’elle ne considère plus le Gohonzon de la 2ème année de Kōan comme son objet de culte ».

Le Gohonzon de la 2ème année de Kōan n’est autre que le Dai Gohonzon.

Les nouveaux statuts indiquent effectivement :

« Cette association vénère Nichiren Daishōnin en tant que Bouddha originel de la Fin du dharma, croit aux Trois Grands Dharmas Esotériques incarnés dans la Loi fondamentale de Nam Myōhōrengekyō, récite le Daimoku recouvrant la pratique personnelle et la conversion d’autrui devant le Gohonzon et se base sur le Gosho avec le grand désir que chacun réalise la Révolution Humaine et d'accomplir la vaste propagation mondiale, dernière volonté de Nichiren Daishōnin ».

Exit le Dai Gohonzon.

Pourtant, les responsables du Département d’études de la Sōka Gakkai, sentant venir cette aberration avaient émis un rapport défavorable quant à l’abandon du Dai Gohonzon.

Ce "Rapport du département d’étude" reproduit ci-dessous semble avoir été divulgué (ou fait pour être divulgué) par "quelqu'un" dans le cadre d'un antagonisme au sein de la Sōka Gakkai sur le changement de Honzon.

D'après la chronologie du " Rapport du département d’étude ", il semble que les événements se soient déroulés principalement en septembre 2013, deux mois avant l'inauguration du nouveau Sekai Kōfu Daiseidō (temple du grand serment de la propagation mondiale) à Shinano-machi, arrondissement de Shinjuku, Tokyo.

Cela étant, on peut constater que plus d'un an avant l'annonce de la modification de ses statuts (articles doctrinaux) le 7 novembre 2014, l'échange (conflit) suivant a eu lieu au sein de l’organisation.

La fuite de ce " Rapport du département d’étude " est peut-être due à la résistance de ceux qui étaient irrités par le changement forcé de Honzon par les dirigeants de la Sōka Gakkai.

Comme la fuite de ce " Rapport du département d’étude " sur Internet est antérieure à la modification des statuts de la Sōka Gakkai datée du 7 novembre 2014, il est difficile de croire que quelqu'un ait créé le contenu du document après avoir appris la modification des statuts et je ne pense pas que ce document puisse être considéré comme un ragot ou une création totale.

Je reproduis ce que j'ai trouvé en ligne sous la forme du document ci-dessous, sans modifications, tel quel.

(Ci-dessous, reproduction du rapport)

Le texte complet du " Rapport du département d’étude " est maintenant disponible.

*Son contenu concerne les événements qui ont eu lieu un mois et demi avant l'achèvement du quartier général de la Sōka Gakkai et le moment où la scission en deux factions internes a été confirmée !

Le déroulement du problème concernant le Dai Gohonzon

  1. Certains des plus hauts responsables font pression pour que soit modifiée la signification doctrinale de ce que l'on appelle le " Honmon Kaidan no Dai Gohonzon" (le Dai Gohonzon du grand Sanctuaire de la doctrine originelle) et le "Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai", toujours enchâssé au quartier général.
    Parce que le Gohonzon est l’objet de vénération fondamentale, la doctrine du Gohonzon est fondamentale pour notre foi.

    Si le changement doctrinal est proposé d’une manière aussi rudimentaire et maladroite que certains de ses dirigeants le font maintenant, il est certain qu’il va bouleverser la foi de ses membres au Japon et à l'étranger, et semer la confusion dans toute l'organisation.
    En outre, la Sōka Gakkai ne sera pas en mesure de répondre de manière adéquate aux attaques de la Nichiren Shōshū et nous croyons qu’elle perdra inévitablement le débat doctrinal. Nous sommes dans une situation extrêmement critique où la survie de la Sōka Gakkai est en jeu.
  2. En septembre, un sous-comité spécial a été créé à la hâte au sujet de la signification doctrinale du Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai", sous l'égide du siège général. Etaient présents le secrétaire général Tanigawa, le directeur général Kanazawa, le président Akiya, l'avocat Yahiro et Yasuo Morita. Du département d’étude, M. Endo, doyen du département d’étude, M. Morinaka, directeur du département d’étude et M. Miyaji les ont rejoints. Malgré le fait que le Gohonzon soit le problème le plus important, nous avons commencé trop tard, deux mois avant l'achèvement du quartier général, et nous ne pouvions pas nier que nous n'y étions pas préparés dès le début. Néanmoins, au début, les discussions se sont déroulées dans une atmosphère d'approfondissement. Pour sa part, le département d’étude a également exprimé ses opinions avec franchise. Cependant, au fur et à mesure des réunions, il est apparu que l'objectif de ce sous-comité était de faire approuver par le département d’étude la politique qui avait déjà été décidée en privé et de lui faire préparer un exposé des motifs en accord avec cette politique.
  3.  Le département d’études étudie depuis quelque temps déjà la signification du "Dai Gohonzon du Kaidan" et du "Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai".
    Ainsi, le 9 juillet, nous avons remis au président Harada un rapport intitulé "Le Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai et la mission de la vaste propagation". Les grandes lignes du rapport sont les suivantes :
    1. L'essence du Gohonzon réside dans la manifestation du "corps qui, de lui-même, reçoit et emploie le Dharma d’Une pensée trois mille", à savoir "Nam Myōhōrengekyō, autrement dit Nichiren Daishōnin".
    2.  Le Dai Gohonzon de l’Estrade des préceptes, comme les Gohonzon retranscrits par le Souverain du Dharma (ci-après dénommés "Gohonzon retranscrits") manifestent tous le même corps du Dharma et ils partagent ces dimensions essentielles.
    3. Pour que le Gohonzon soit établi en tant que Gohonzon, la première exigence est que le corps du Dharma de l’identité de la Loi et de la Personne soit correctement révélé, comme décrit ci-dessus et parce que le Gohonzon est le "Honzon de la Foi", la deuxième exigence est qu'il soit vénéré avec une foi correcte dans toute son étendue.
    4.  La signification du Sanctuaire et du Honzon au sein du concept de " Dai Gohonzon du grand Sanctuaire" n'est pas non plus possible sans l'intervention de la foi correcte. En outre, la signification de "destiné à tout le Janbudvipa" (ichi enbudai sōyo) ne peut être réalisée que lorsque la vaste propagation est réalisée.
    5. Le " Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai", lui, a été demandé par M. Toda à l'ancien grand patriarche Nisshō au titre de "Dai Gohonzon de la réalisation du grand souhait du grand shakubuku". Il a vénéré ce Gohonzon et a réalisé le vœu de 750 000 familles. Ikeda-sensei a également vénéré ce Gohonzon et a favorisé la vaste propagation dans le monde entier. En ce sens, ce Gohonzon est la cristallisation des vœux formulés par les trois générations de maîtres et disciples de Sōka. Il répondait à la logique de l’harmonie d’alors au sein de la congrégation et prenait la forme de la retranscription par le Souverain du Dharma. Il pouvait être considéré comme ayant été reçu directement de Nichiren Daishōnin. Ainsi, selon la théorie du "Dai Gohonzon du Kaidan" représentant le corps principal, les autres Gohonzon étant des corps fractionnés, la manifestation du corps du Dharma, qui est l’unicité de Loi et de la Personne sous la forme de "Nam Myōhōrengekyō Nichiren", est l'essence de la vraie signification du Gohonzon telle qu'elle a été voulue à l'origine par Nichikan Shōnin. L'objectif principal de ce rapport était de nous ramener à ce principe de base du Honzon.
  4. Toutefois, le département d’étude a estimé qu'une compréhension approfondie de ces doctrines devrait être prise au fil du temps et avec soin, principalement pour les raisons suivantes :
    1.  La Sōka Gakkai a hérité des traditions doctrinales de la Nichiren Shōshū et a positionné le "Dai Gohonzon" comme étant le "Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle", "le but de la venue en ce monde de Nichiren Daishōnin" et étant "destiné à tout le Janbudvipa (le monde entier)". Les membres ont également reçu une formation approfondie dans ce sens depuis des décennies.
    2. Les Gohonzon adoptés par la Sōka Gakkai sont tous des retranscriptions du "Dai Gohonzon" faites par le Souverain du Dharma. Le "Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai" et le "Gohonzon de la réalisation du vœu de la pérennité du grand Dharma" dans la région du Kansai sont des retranscriptions du Dai Gohonzon faites par le 64ème grand patriarche Nisshō. Le Gohonzon commémorant la "Construction du Shōhondō, Grand sanctuaire (Kaidan) du temple de la doctrine originelle" enchâssé au siège de la Sōka Gakkai est une retranscription du Dai Gohonzon calligraphiée par le 66ème grand patriarche Nittatsu. La plupart des membres du monde reçoivent le Gohonzon retranscrit par le 26ème grand patriarche Nichikan Shōnin. En ce qui concerne la réalité de la foi, la Sōka Gakkai ne reconnaît aucun Gohonzon provenant d’un courant autre que celui du Taisekiji, y compris les Gohonzon calligraphiés de la main de Nichiren Daishōnin, autre que le Dai Gohonzon ou les retranscriptions faites par les Souverains du Dharma.
    3.  Les propos de négation du Dai Gohonzon de la part de Nikken et la destruction du Shōhondō, où le Dai Gohonzon était consacré comme Honzon principal, ont été les principaux points de critique de la Sōka Gakkai à l’encontre de la Nichiren Shōshū. Quoi qu'il en soit, la véritable intention du Département d’étude est que les membres de la Sōka Gakkai puissent pratiquer leur foi avec confiance au quotidien, c'est-à-dire que la paix de l'esprit et le bonheur des membres l’organisation sont prioritaires et que le Centre Général, le Gohonzon, et l’étude existent tous dans ce but.
  5.  Cependant, ces réflexions de la part du Département d’étude n’ont pas du tout été acceptées et les conclusions du sous-comité ont été finalisées dans le sens suivant.
    1.  "Le Dai Gohonzon du Sanctuaire" n'est plus que le Honzon de la secte offensant le Dharma qu’est la Nichiren Shōshū et ne possède plus aucun bienfait. Il n'a rien à voir avec la Sōka Gakkai. Nous devons en nier le sens.
    2. Le Centre général de la Sōka Gakkai est désormais le centre, le fondement de la vaste propagation mondiale et le « Gohonzon permanent » qui y est enchâssé, est le nouveau « Dai Gohonzon » qui remplacera le « Dai Gohonzon du Sanctuaire ».
      Ces détails seront annoncés comme étant es intentions de Sensei (Daisaku Ikeda) de son vivant.

      Le moment est venu pour nous de mener à bien cette mission dès que le quartier général de la Sōka Gakkai sera achevé. Même si le rapport du département d’étude, "Le Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai et la mission de la vaste propagation", nous a séduits à la limite de ce que nous pouvons dire maintenant, il a été rejeté comme étant inadéquat et complètement inefficace.
  6. Cependant, même en tentant de tirer des conclusions à l’emporte-pièce, l’impossible restant impossible, les conclusions du sous-comité étaient confuses. Hormis les responsables du département d’étude, les cinq autres personnes étaient complètement en faillite du point de vue de la logique.
    Pour parler franchement, ils ne sortaient pas du domaine du discours d’amateurs et j'ai été choqué d'une autre manière par le fait que c'était ça la compréhension de la doctrine par les plus hauts dirigeants de la Sōka Gakkai.

    Par exemple, le Président Akiya a déclaré : "En ce qui concerne le Gohonzon de la deuxième année de Kōan, ce Gohonzon est le Gohonzon illustrant le corps du Dharma de Nam Myōhōrengekyō dans un mandala écrit, mais il n'y a aucune preuve que Nichiren Daishōnin ait établi ce Gohonzon en tant que seul Gohonzon absolu.
    Il a cité l’expression « finalité des finalités » de Nichikan Shōnin, disant « on devine qu’il a été inscrit pour la fondation de l’école ». Il a également prétendu « le Gohonzon de la 2ème année de Kōan n’apporte aucun bienfait… C’est la même chose que les Gohonzon, inscrits par Nichiren Daishōnin, des autres courants, tels ceux de Minobu, Nakayama, Kyōto et autres ».
    Nous lui avons rétorqué que nous comprenions le sentiment qui anime ces affirmations, mais comment réagiriez-vous si vous étiez attaqué par la Nichiren Shōshū, utilisant le Traité de transmission, le Traité de succession, l’écrit de transmission de Nikkō, etc. comme boucliers, et inversement, comment réagiriez-vous si vous étiez attaqué par l’école Minobu, qui n'a jamais reconnu le "Gohonzon de la deuxième année du Kōan" ?
    Comment conciliez-vous les déclarations des Présidents Toda et Ikeda concernant le "Dai Gohonzon" avec leurs affirmations doctrinales ? Si la doctrine est modifiée imprudemment, la Sōka Gakkai pourrait se trouver confrontée à des contradictions de toutes parts, ce qui pourrait conduire au chaos. La Nichiren Shōshū a accumulé des centaines d'années de débats sur le "Dai Gohonzon".
    Nous lui avons fait valoir que si la Sōka Gakkai devait se battre sur ce sujet, il était essentiel qu'elle soit convenablement préparée, d'autant plus que ces dernières années, elle a connu un conflit féroce avec Shōshinkai. Or, il semblait avoir peu conscience de tels détails.
  7. Par ailleurs, concernant l'expression « il m’a fallu 27 ans » utilisée par Nichiren Daishōnin dans les Difficultés du Saint, révélant "le but véritable de sa venue en ce monde" ", le secrétaire général Tanigawa a déclaré :
    « Nous pouvons aussi changer la signification du "but véritable de sa venue en ce monde". Puisque nous sommes une organisation religieuse indépendante, nous pouvons la changer, et c’est ce que nous ferons. Nous pouvons juste prétendre qu’il a révélé le Gohonzon de Nam Myōhōrengekyō ».

    Bien sûr, même si le Gosho peut être interprété, ce n'est pas quelque chose qui peut être déterminé à la légère par une compréhension doctrinale tiède du "véritable but de sa venue en ce monde" concernant le Gohonzon.
    En outre, lorsqu'il a été question des "Trois trésors de l’ensemencement dans la Fin du dharma", où officiellement le trésor du Bouddha est pour l’instant Nichiren Daishōnin, le trésor du Dharma est le Dai Gohonzon des Trois Grands Dharmas ésotériques, et le trésor du moine est Nikkō Shōnin, le secrétaire général Tanigawa a déclaré :
    « Nous pouvons changer cela aussi. Ça ne pose aucun problème ».
    Cependant, lorsque nous avons soutenu que « cela affaiblirait l'argumentation de la Sōka Gakkai contre l'affirmation de la Nichiren Shōshū selon laquelle les grands Patriarches successifs son tous le Trésor du moine, ce que la Sōka Gakkai a réfuté en affirmant que le Trésor du moine était Nikkō Shōnin ».
    Le secrétaire général Tanigawa rétorqua.
    « Ce n'est pas grave. Puisque nous sommes une autre organisation religieuse que la Nichiren Shōshū ».
    « Je ne me soucie pas de la cohérence avec le passé. Je me fiche qu'on nous reproche de dire le contraire de ce que l’on disait avant. Nous allons prendre le départ avec une organisation religieuse totalement indépendante. La conclusion est déjà faite. La doctrine n'est qu'une réflexion après coup », a répété à maintes reprises le secrétaire général Tanigawa. Il fit preuve d'un sentiment d'omnipotence qui lui permettait de décider de tout par lui-même. Quoi que l’on dise, rien n’était pris en considération. La réunion était incohérente et stérile.
  8. Le secrétaire général Tanigawa a courageusement déclaré, au moins avec la bouche, qu'il "réglerait l'affaire avec la Nichiren Shōshū" (il perdrait dans un règlement avec le tribunal de district de Tokyo), mais il était difficile de croire qu'il avait la détermination, la responsabilité et la capacité de le faire. Et le plus triste, c'est qu'il n'y avait pas une once de compassion pour la souffrance des membres, selon les mots des cinq personnes autres que celles du département d’étude. L’avocat Yahiro et le directeur général Kanazawa, déclarèrent : "La plupart des membres nous suivrons bien, même si nous faisons le changement. Ça va en principe aller. Je pense que l'intention d’Ikeda-sensei est de rendre chacun d'entre eux heureux et de ne jamais les laisser abandonner la foi. Quant à M. Yahiro, quelqu’un m’a rapporté qu’il aurait dit un jour : "Un peu de perte est inévitable, mais 90 % d'entre eux peuvent vous suivre". Mais êtes-vous en train de dire que 10% des 10 millions de membres soit un million de personnes vont être rejetés et envoyés en enfer ?
  9.  Lors de la réunion de la sous-commission, le président Akiya s'est également montré très préoccupé par l'inclusion de Mmes Akiyama et de Hachiya de la division des femmes dans la Conférence des professeurs. Il a constamment demandé de changer les membres qui pourraient s'opposer à la décision. Dès le début, il n’avait pas l'intention de prendre une décision par consensus au cours d’une réunion.
  10. La question du Gohonzon doit un jour être complètement réglée, mais pour cela, il faut trouver une structure logique qui ne dévie pas d'un millimètre. Un millimètre de déviation par rapport à la politique du quartier général et ce serait 10 ou 100 mètres de déviation sur le terrain, ce qui causerait des ravages. Après une série de réunions où il fut exigé « que le département d’étude se taise et obéisse », nous ne savions pas quoi faire. Nous avons donc décidé de demander conseil directement à M. Harada, le président de la Sōka Gakkai, dans la soirée du 19 septembre. Un peu après 21h30, Endo, Morinaka et Miyaji sont allés voir le président Harada.
    J'avais eu l'occasion de recevoir les directives du président Harada quelques jours auparavant. A cette occasion, il m'avait dit qu'il comprenait les pensées et les sentiments des membres du département d’étude, alors je lui ai franchement fait part de la réalité de cette réunion déroutante. L'intervention du président Harada fut tout à fait inattendue, comme suit.
    1.  La politique du sous-comité est de procéder à tout sous la direction d'Ikeda-sensei. Aujourd'hui encore, d'Ikeda-sensei nous a donné des directives dans ce sens.
    2. Il y a toujours un problème concernant le Dai Gohonzon en raison du problème avec la Nichiren Shōshū. Il est temps pour nous de nous séparer du Dai Gohonzon. Le Dai Gohonzon n'a rien à voir avec la Sōka Gakkai.
    3. Le Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai doit être considéré comme le nouveau Dai Gohonzon. Nous n'avons pas d'autre choix que de le faire maintenant, alors que la nouvelle structure du quartier général est sur le point d'être achevée.
    4.  C'est entièrement la volonté d'Ikeda-sensei. Le département d’étude n'est pas prêt à se battre. Décidez-vous. C'était une réprimande très sévère et comme c'était la volonté d'Ikeda-sensei, le département d’étude a répondu : "Nous comprenons et nous le ferons.
  11. Après avoir reçu les directives du président, nous avons été nous renseigner sur les fines nuances des directives d’Ikeda-sensei auprès de M. Oyama, directeur général du département des affaires générales, pour être sûr. Le directeur général Oyama sembla très surpris et déclara : "Ikeda-sensei n'a rien dit de tel. Ikeda-sensei a toujours voulu éviter que la Sōka Gakkai se retrouve dans une situation défavorable et que ses membres ne souffrent. Ses directives immuables sur l’étude consistent à s'assurer que ce que nous avons fait jusqu’à présent n’est pas une erreur. Il n'a jamais suggéré que nous devions être pressés de faire les choses. Le président Harada a également déclaré devant Ikeda-sensei : « Il y a beaucoup d'opinions qui circulent, donc nous allons procéder avec la plus grande prudence ». Il a ajouté : « la foi et l’étude de la Sōka Gakkai ne s'effondreraient-elles pas si nous agissions de la sorte » ?
    Ce que le président Harada a expliqué à Ikeda-sensei est :
    1. Depuis 700 ans, la Nichiren Shōshū se cache derrière le nom de "Protection" et n'a pas favorisé la vaste propagation,
    2. Donc, même si elle a le Dai Gohonzon, elle n’apporte aucun bienfait.
    3. Ce n'est pas comme si le Dai Gohonzon était la source d'énergie et les retranscriptions calligraphiées le terminal,
      Il semble que le but du plan était de promouvoir la vaste propagation sur la base du Gohonzon permanent de la Sōka Gakkai. La directive d'Ikeda-sensei de "déclarer notre séparation avec le Dai Gohonzon maintenant et en ce lieu", était une pure invention. Le lendemain, je l'ai confirmé auprès du directeur général Hasegawa, qui était présent au moment où Ikeda-sensei a donné ses directives et il était exactement du même avis que M. Oyama.
  12. La sous-commission s'est réunie à 8h30 le matin du 20. Même là, le débat y a été confus. Le département d’étude a fini par réfuter effectivement les arguments de cinq autres.
    Cependant, il semble que le secrétaire général Tanigawa n'ait pas été satisfait de l'explication doctrinale du Dai Gohonzon que nous lui avons préparée et il a donc décidé de supprimer tous ces passages de la déclaration d'intention publiée par le président Harada.

    Une réunion s'est tenue le 20 à partir de 15 heures, à laquelle ont participé le comité exécutif, les responsables des SGI et le département d’étude. Les participants ont exprimé de vives inquiétudes quant à la modification prématurée des fondements de la doctrine, ce qui a conduit au rejet du plan du Président Harada.
  13. Néanmoins, le plan préétabli n'a pas été retiré et continue d'être appliqué arbitrairement sans consultation. Depuis lors, aucun avis n'a été demandé au département d’étude. Aucune réunion de sous-commission n'a eu lieu. L’état d’urgence reste l'exclusion complète du département d’étude, alors qu'il s'agit de la question la plus importante de l’étude de la Sōka Gakkai. Qui répondra aux questions des membres ? Qui s'occupera du conflit avec la Nichiren Shōshū lorsqu'il se produira ?
  14. Le 25 septembre, une réunion a été organisée avec dirigeants de la SGI des principaux pays, au cours de laquelle le président Harada a réitéré une politique qui a déjà été rejetée. Il fut demandé aux administrateurs généraux de chaque pays ce qu'ils pensaient, mais beaucoup d'entre eux ont été déconcertés par le caractère rudimentaire de la présentation. Les dirigeants occidentaux, qui valorisent la logique, craignaient que cette logique soit incohérente avec le cœur de la doctrine et étaient inquiets de n’avoir aucun moyen de l'expliquer en retournant dans leur pays. Le problème du Dai Gohonzon a été annoncé en même temps que la nouvelle structure et le nouveau règlement De la SGI, qui place la SGI de chaque pays sous la Sōka Gakkai au Japon. Les dirigeants des pays asiatiques qui jadis ont été envahis par le Japon ont exprimé un fort malaise à cet égard. En continuant à agir ainsi sans consultation, la foi de la Sōka Gakkai et l'organisation de la SGI, qu’Ikeda-sensei a créées, seront jetées dans le chaos. Cette attitude laissera à jamais un goût amer dans l'avenir. L'annonce de ce point de vue sur le Dai Gohonzon constitue en fait une déclaration de guerre à la Nichiren Shōshū. Pourquoi semer le feu de la confusion et de la controverse au moment de la Grande Fête ? Il est essentiel de se préparer en conséquence pour gagner, alors pourquoi se lancer dans une bataille perdue d'avance sans faire de préparatifs ?
    Avant l'achèvement du Quartier Général qu’Ikeda-sensei nous offre pour le bien de tous les membres du monde, je suis absolument désolé vis-à-vis d’Ikeda-sensei de la situation qui vient de se produire. En même temps, j'ai décidé que "si l'on propose des doctrines personnelles divergentes de l’enseignement du Bouddha, il ne faut pas les utiliser".

    Fin du rapport du département d’étude

Pourtant, en septembre 1993, après son excommunication, Daisaku Ikeda lui-même disait : « le Dai Gohonzon destiné à l’humanité, but de la venue en ce monde de Nichiren Daishōnin est le fondement de notre foi et ça ne changera jamais ».

En rejetant les trois trésors de la Nichiren Shōshū qu’elle s’était engagée à protéger en 1951, la Sōka Gakkai a trahi ses fondateurs Makiguchi et Toda et même son président vénéré Daisaku Ikeda. Mais plus que tout, elle s’oppose à la doctrine et à l’esprit de Nichiren Daishōnin lui-même.

 

La Sōka Gakkai est désormais une coquille vide de foi, de pratique et d’étude, dénuée de ce qui faisait sa substance et sa raison d’être. Elle a scié la branche sur laquelle elle était assise. Je suggère à tous ses membres de quitter ce radeau en perdition et de rejoindre la Nichiren Shōshū qui a conservé intact, dans toute sa pureté l’enseignement correct de Nichiren Daishōnin depuis Nikkō Shōnin jusqu’à aujourd’hui et pour l’éternité.

ven.

20

avril

2018

Des traits dans le ciel

Je roulais en direction de Paris en ce vendredi de mai. Le ciel bleu, dénué de nuages était strié de toutes parts de longues lignes droites blanches. J’en fis la remarque à mon épouse assise à côté de moi. Elle me dit penser qu’il s’agissait des traces de fumées laissées par des avions de chasse. Je lui répondis que pour moi, c’était plutôt celles laissées par des avions de lignes. Elle me donna son argument, je lui donnai le mien. Et puis, serait-ce un embryon de sagesse issu de la pratique du Dharma merveilleux, nous sommes passés à un autre sujet de conversation. Nous savions pertinemment que nous n’aurions pas la réponse correcte et que dans tous les cas, ça n’avait absolument aucune importance.

 

Mais nous connaissons nombre de couples ne pratiquant pas, qui aurait poursuivi le débat, tentant à tout prix de faire admettre à l’autre, partenaire devenu adversaire, qu’il avait tort. En général, ça se termine par le sempiternel « de toute façon, tu veux toujours avoir raison » et « tu es bien comme ta mère ». Après quoi, on se fait la tête jusqu’à la prochaine réconciliation, suivi à plus ou moins brève échéance par la nouvelle querelle. A la longue, les réconciliations deviennent des trêves. Ça se termine parfois par un divorce pour « incompatibilité d’humeur », souvent par une accumulation de rancœurs qui finit par rendre aigri envers la vie, envers l’autre, envers la vie avec l’autre. On ne se parle plus, on s’invective. « C’est pas de la haine, mais ça viendra ».

 

Le drame est que la cause de cette relation malsaine au sein du couple, qui est l’illusion de l’ego entretenue par de mauvaises croyances et exaspéré par les trois poisons, se retrouve à tous les niveaux de la société et du monde. On ne peut que constater et ce sur tous les continents, la ruine des couples, des familles des civilisations toutes entières et de tous leurs systèmes, économiques, culturels, éducationnels, sociaux etc. Et tout ça pour de l’attachement à des choses provisoires et aussi éphémères que des traces de fumées dans le ciel qui s’effaceront avec le vent et avec le temps.

 

Ah ! Si les gens vivant sur cette planète connaissaient les enseignements du Bouddhisme et pratiquaient la doctrine du Bouddha originel Nichiren Daishônin, imaginez dans quel monde idéal nous vivrions. Comme il l’enseigne lui-même : « lorsque tous les hommes sous le ciel auront abandonné les enseignements provisoires et pris refuge dans le véhicule unique du Bouddha, que seul le Dharma Merveilleux prévaudra, tous les hommes réciteront ensemble Nam Myôhôrengekyô. Alors, le vent qui souffle ne fera plus bruisser les branches, la pluie qui tombe ne brisera plus les mottes de terre et le monde deviendra comme aux époques de Fu Xi et de Shennong : dans cette vie le malheur des catastrophes sera balayé et on obtiendra l’art de vivre vieux. Réalisez que le temps viendra où le principe selon lequel la Personne et le Dharma, tous deux, ne vieillissent ni ne meurent sera révélé. Il ne faut pas douter de phrases attestant de la paix et de la quiétude en cette vie ».

 

Ainsi :

 

« Les trois mondes se révéleront tous être le monde du Bouddha. Comment le monde du Bouddha pourrait-il péricliter ? Les dix directions se révéleront toutes être la terre précieuse. Comment la terre précieuse pourrait-elle être détruite ? Si le pays ne décline pas et que le territoire ne subit pas de ruine, votre corps sera en sécurité et votre esprit serein. Vous devez croire, vous devez respecter ces mots, ces paroles».

 

Ce monde idéal s’appelle la terre du Bouddha, ne pouvant être réalisée que par la vaste propagation du Dharma merveilleux de Nichiren Daishônin.

 

Si nous, membres du Hokkekô pratiquants de la Nichiren Shôshû ayant foi dans les trois Trésors de Nichiren Daishônin prenons tous conscience que nous sommes les seuls à pouvoir réaliser cette terre du Bouddha, alors Kôsen Rufu passera du stade de l’utopie à celui de l’espoir. Et si nous nous mettons tous concrètement à l’œuvre pour y parvenir, l’espoir pourra devenir réalité.

 

La seule manière d’y parvenir est « shakubuku » par la réfutation des mauvaises doctrines et la révélation de la rectitude, en nous conformant aux directives du Grand Patriarche, relayée par notre maître direct, le supérieur de notre temple.

 

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lun.

03

août

2015

Soka Gakkai, hier et aujourd’hui

Ce qui détruira la Soka Gakkai n’est pas tant les critiques que l’on peut émettre de l’extérieur, mais bien ses propres contradictions.

Voici un petit rappel des professions de foi formulées par ses cinq premiers présidents. On s'aperçoit qu'étrangement, aujourd'hui, les responsables et les membres de la Soka Gakkai récitent en chœur et font l'exact contraire de ces précieuses directives.

 

Déclarations de Tsunesaburo Makiguchi, premier Président de la Soka Gakkai

Doctrine

Comment des gens comme nous, avons pu prouver, comme une loi infaillible, que nous pouvons mener une vie quotidienne dans le plus grand bien ? Pour comprendre cela, il faut savoir que le seul Dharma ésotérique, autrement dit le Dharma merveilleux, enseignement ultime du bouddhisme a été transmis uniquement au temple Taisekiji de la Nichiren Shôshû.

(“Daizen Seikatsu Jisshoroku

[“Démonstration des preuves actuelles sur la vie quotidienne dans le grand bien ”],

Rapport de la 4ème réunion générale, p. 13)

Détermination

À tous les égards, nous voulons servir et suivre la doctrine du Taisekiji de la Nichiren Shôshû, qui a été correctement transmise par le Deuxième Grand Patriarche Nikkô Shônin. Nous voulons ensuite mener notre vie de grand bien en pratiquant le bouddhisme pour nous-mêmes et pour autrui afin que nous puissions contribuer à la réforme de l'éducation au Japon.

(“Daizen Seikatsu Jisshoroku

[“Démonstration des preuves actuelles sur la vie quotidienne dans le grand bien ”],

Rapport de la 5ème réunion générale, p. 13)

 *****

Déclarations de Jôsei Toda, 2ème Président de la Soka Gakkai

Doctrine

La religion qui s’est perpétuée correctement dans une lignée ininterrompue de plus de six cents ans, depuis l'époque de Nichiren Daishônin, est la Nichiren Shôshû (...) Nous expérimentons jours et nuits par notre pratique, que ce bouddhisme est l'enseignement qui nous mènera vers le véritable bonheur.

(Cours de Jôsei Toda)

Détermination

Tant que nous ne faisons pas Tozan au Temple principal et prions directement le Dai Gohonzon, nous ne pourrons jamais développer la vraie foi (...) Je veux établir un projet pour que le plus de membres possible fassent Tozan au Temple Principal.

(Œuvres complètes de Jôsei Toda)

Nous sommes comme les tireurs de pousse-pousse menant les personnes ignorantes vers la voie correcte. Lorsque nous rencontrons des gens plongés dans la confusion, nous les mettons dans notre pousse-pousse et les amenons directement au Dai-Gohonzon ; telle est la seule mission de la Soka Gakkai. Que quelqu’un pénètre ou non dans une mine d'or pour y trouver un trésor est le résultat de sa foi. La vénérable mission de la Soka Gakkai est seulement de guider les gens vers le trésor, autrement dit le Dai Gohonzon.

(Cours de Jôsei Toda)

 *****

Déclarations de Daisaku Ikeda, 3ème Président de la Soka Gakkai

Doctrine

Il va sans dire que le cœur essentiel de la Nichiren Shôshû Soka Gakkai est le Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle, objet suprême de vénération dans le monde entier. Ce Dai Gohonzon est solennellement enchâssé au Taisekiji de la Nichiren Shôshû. L’héritage du Dharma a été transmis de Nichiren Daishônin au deuxième Grand Patriarche Nikkô Shônin, au troisième Grand Patriarche Nichimoku Shônin et à tous les grands patriarches successifs. Aujourd’hui, l'ensemble de l’héritage a été transmis au Soixante-septième Grand Patriarche Nikken Shônin. Par conséquent, je vous demande d'étudier le bouddhisme, d'approfondir votre foi et de vous efforcer vigoureusement pour kôsen-rufu dans chaque pays et chaque région, dans un esprit élevé, en suivant les directives de l'actuel Grand Patriarche, qui perpétue la tradition et la doctrine de la Nichiren Shôshû.

     (Kosen-rufu et la vie quotidienne, vol. 1, p.131)

Le point fondamental de la Nichiren Shôshû est la transmission vitale du Dharma confié à la personne unique. Respecter le Grand Patriarche qui a hérité de la transmission vitale est l’attitude que doivent avoir les moines et laïcs. Si nous échouons sur ce point, tout ira mal. Je suis convaincu que la Soka Gakkai prospérera pour toute l'éternité, du fait qu’elle a fidèlement suivi les grands patriarches successifs.

(Idem supra)

Détermination

Le dojo fondamental est le Taho Fuji Dainichirenge-zan Taisekiji où le Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle, objet suprême de vénération dans le monde entier, est enchâssé. La personne qui a hérité du siège de la Loi est le Souverain du Dharma Nikken Shônin. En tant qu’organisation laïque de la Nichiren Shôshû, la mission de la Soka Gakkai réside dans l’établissement des fondations pour la culture et la paix, liant le bonheur individuel et la paix mondiale fondés sur le Dharma correct, pour la réalisation de la paix éternelle de l'humanité, en suivant les directives du Grand Patriarche.

(Idem supra)

Cependant, nous ne devons pas oublier les points suivants représentant notre ferme conviction. Ce sont: 1) Le Dai Gohonzon des trois grands Dharmas ésotériques est le noyau essentiel de toutes choses; 2) Nous devons apprendre les traditions et doctrines de la Nichiren Shôshû, sous la direction du Grand Patriarche; 3) Sur la base de ces deux éléments, la Soka Gakkai doit développer ses activités pour kôsen-rufu.

(Idem supra)

*****

Extraits de l’article de la Soka Gakkai intitulé “Éléments de bases de l’étude du bouddhisme”, publié le 30/06/1978

1) Le terme "maître éternel" a été utilisé dans certains cas en référence au président. Cette expression a été utilisée pour indiquer la relation profonde entre le maître et ses disciples. Toutefois, cette expression était un peu trop excessive. Dans la Nichiren Shôshû, le maître éternel désigne Nichiren Daishônin. Ainsi, nous n’utiliserons plus jamais cette expression à l'avenir.

(Seikyô Shimbun, 30 Juin 1978)

Dans la Nichiren Shôshû, le terme "grand maître" se réfère à Nichiren Daishônin, ainsi qu’à Nikkô Shônin en termes généraux et spécifiques. Par conséquent, nous ne devons pas utiliser ce terme pour désigner le premier président [de la Soka Gakkai] à l'avenir.

(Idem supra)

2) L'expression ou les mots qui impliquaient la transmission vitale dans la relation de maître à disciple entre le premier président Makiguchi et le deuxième président Toda était l'expression d'un aspect reflétant la détermination et la promesse entre le maître et le disciple et de leur pratique réelle pour la réalisation de Kôsen-rufu.

(Idem supra)

*****

Déclarations de Hiroshi Hôjô, 4ème Président de la Soka Gakkai

Doctrine

Je entendu dire que certaines personnes se comportent et parlent comme si elles niaient l’héritage du Dharma transmis à la personne unique, en ce qui concerne le Grand Patriarche Nikken Shônin. Cependant, comme nous l’avons promis, nous sommes déterminés à protéger le Grand Patriarche Nikken Shônin quoi qu’il advienne et à mener à bien la noble mission de la Soka Gakkai, qui est de strictement protéger le Temple Principal.

(Dai Byakurenge, Janvier 1981)

Il est bien sûr étonnant que la voie permettant d’expier le karma négatif de chacun et d’atteindre le vrai bonheur ait été ouverte dans le monde entier dans un si court laps de temps. Ce n’est en fait que grâce à l'infinie et profonde compassion de Nichiren Daishônin, le Bouddha originel et le pouvoir absolu de la loi du Dai Gohonzon. C’est également dû à la compassion des grands patriarches successifs de la Nichiren Shôshû. Nous devons leur exprimer notre profonde gratitude pour cela.

(Dai Byakurenge, Mai 1981)

Détermination

En 1952, la Soka Gakkai a acquis le statut juridique de société religieuse indépendante. Dès sa création, nous avons promis à la Nichiren Shôshû de nous conformer à trois principes fondamentaux: 1) Tous les convertis se joindront à la congrégation d'un temple local; 2) Tous les membres doivent respecter les doctrines du Taisekiji, temple principal de la Nichiren Shôshû; 3) Tous les membres doivent protéger les trois trésors du Bouddha, du Dharma, et du moine. Depuis lors, sur la base de ces trois principes fondamentaux, la Soka Gakkai a fait des efforts pour protéger le temple principal et progresser vers la réalisation de Kôsen-rufu.

   (Seikyo Shimbun, Novembre 1978)

Il va sans dire que kôsen-rufu, notre plus cher désir, consiste à enseigner aux gens dans le monde entier le Dharma correct et la rectitude de la Nichiren Shôshû.

     (Dai-Nibyakurenge, Juin 1979)

Chaque membre de la Soka Gakkai doit prendre à cœur les vastes orientations données par le grand Patriarche Nittatsu Shônin au cours de sa vie, faire des efforts concertés pour établir une unité idéale entre les moines et les laïcs, sous la direction du soixante-septième Grand Patriarche Nikken Shônin, et se consacrer à la pratique, dans la perspective de la réalisation de Kôsen-rufu, vœu de Nichiren Daishônin. Progressons dans un esprit élevé, sur le grand chemin de la pratique réelle pour propager le Dharma correct, fondés sur la conviction que c’est le moyen de rembourser notre dette de reconnaissance envers la grande compassion du Nittatsu Shônin.

     (Dai-Byakurenge, Septembre 1979)

*****

Déclarations de Einosuke Akiya, 5ème Président de la Soka Gakkai

Doctrine

Il est indéniable que Nichiren Daishônin a établi le Dai Gohonzon du Kaidan de la doctrine originelle le 12 Octobre de la deuxième année de Kôan (1279) et l’a dédié à toutes les personnes dans la période de la Fin du Dharma afin de leur permettre d’obtenir l’éveil.

     (Dai-Byakurenge, Février 1956)

Le Dai-Gohonzon des Trois grands Dharmas ésotériques a été correctement et purement transmis de Nichiren Daishônin à Nikko Shônin, puis à Nichimoku Shônin, jusqu'à notre Soixante-sixième Grand Patriarche Nittatsu Shônin. En dehors du Taisekiji, temple principal de l’Ecole Fuji, ni le Dai Gohonzon, ni le Daimoku ni même la Nichiren Shôshû ne peuvent exister.

     (Quarante-huit questions concernant la Soka Gakkai)

Détermination

La Soka Gakkai est la plus pure organisation laïque de la Nichiren Shôshû. C’est parce qu’elle embrasse et révère le Dai Gohonzon de Nichiren Daishônin, fait des efforts sincères pour suivre les Grands Patriarches successifs, et protège la Nichiren Shôshû. Les présidents successifs de la Soka Gakkai ont déclaré que le service au Temple Principal est le principe fondamental de la Soka Gakkai.

(Idem supra)

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mar.

21

juil.

2015

Les fondements de la foi

Le pèlerinage au temple principal

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mer.

15

juil.

2015

Vulgarité, suffisance et mépris… La preuve par l’image

Le 27 janvier 1993, soit deux ans après son excommunication par la Nichiren Shôshû, Daisaku Ikeda donnait un  discours lors de la réunion générale conjointe SGI USA – Kansai à Los Angeles (Californie).

 

Le court extrait montré ci-dessous laisse pantois devant ce summum de vulgarité, tant dans le propos que dans la gestuelle, de mépris des autres et de suffisance. On a l’impression qu’il se lâche (ou plutôt qu’il ne se sent plus), n’ayant plus le garde-fou que représentait pour lui le Grand Patriarche de la Nichiren Shôshû.

 

Bien entendu, le discours a été retravaillé et les parties gênantes modifiées ou supprimées lors de sa publication dans les diverses langues.

 

Mais la vidéo elle-même ne peut tromper personne.  

 

L’extrait commence par un auto-satisfécit d’une suffisance extraordinaire (0:00 à 0:22) : « mes discours sont raffinés, facilement compréhensibles et puis philosophiques, d’un style littéraire et poétique, conviviaux. Si on n’est pas suffisamment intelligent, on ne peut pas suivre ».

 

Après une allusion aux discours qui endorment, gestuelle à l’appui, il donne une courte directive sur la manière de réciter Daimoku en priant le Gohonzon.

 

Puis (2:05 à 2:24), il remercie les membres de San Francisco pour leur hospitalité envers les membres du Kansai et les remercie à  l’avance de leur accueil des membres de la région du centre du Japon (Chûbû) au mois de mars suivant, ajoutant : « je vous le dis à voix basse, plus vous les flattez, plus vous recevrez de dons pour Kofu ». Et il dit à l’interprète : « surtout, ne traduis pas ça » ! Ce qui prouve qu’il s’adresse uniquement aux membres Japonais présents et qu’il méprise les membres Américains.

 

Il salue ensuite les diverses représentations Américaines, en commençant par Washington (2:55 à 3:31) Il dit : « Ah ! Au fait, comment il va Clinton » ? Il faut préciser qu’au Japon, ne pas faire suivre un nom propre par un suffixe ou par le titre de la personne concernée est une marque d’irrespect sans égal. Même les bébés ou les animaux de compagnies sont appelés par leur nom suivi d’un suffixe. Là, non. Or, il s’agit du Président des Etats-Unis en fonctions à l’époque. Daisaku ikeda en parle comme s’il s’agissait d’un vieux copain ou d’un moins que rien, au choix. Sans doute parce que Bill Clinton a refusé de le rencontrer. Il poursuit : « un tel beau parleur capable de tromper copieusement autant de gens, j’espère qu’il ne va pas se faire prendre par la police » (3:07). La traductrice (quand Daisaku Ikeda la laisse parler) a beaucoup de mérite de transformer cette sortie en compliment pour le président des Etats-Unis. Il poursuit : « Soyez de beaux parleur, soyez encore plus beaux parleurs que Clinton pour faire shakubuku, pour donner des directives ».

 

Il s’adresse ensuite aux membres de New York en faisant un jeu de mot, uniquement compréhensible par les membres Japonais (3:34 à 3:45). « Ah New York ! Les gens de New York sont propres, puisque tous les jours ils prennent un bain ». Il faut savoir que la prononciation japonaise de New York (nyû yoku) est homophone de l’expression prendre un bain, d’où le jeu de mot navrant.

 

Il salue ensuite les membres d’Hawai (4:15 à 5:02) : « Félicitation pour la victoire d’Akebono (un lutteur Hawaïen NDT) au grand tournoi de Sumo. Merci pour le grand centre culturel, merci pour la grande fête culturelle ». Il continue en remerciant en Hawaïen et en faisant un nouveau jeu de mot (4:48) : « Mahola ». Il s’aperçoit qu’il s’est trompé et rectifie : Mahalo (merci), Mahalo (merci), Bakayarô (espèce de connard), Mahalo (merci).

 

Il conclut son speech disant (5:01) : « Bon ! Comme ça commence à m’emmerder,  la suite du texte sera publiée dans le journal ».

 

Je pense que tout commentaire est superflu, tant les images parlent d’elles-mêmes.

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