Mars 2015

Articles testamentaires de Nikkô

(Nikkô Yuikai Okimon -日興遺誡置文)

Le 13ème jour du 1er mois de la 3ème année de Genkô (1333)

 

Tant que la vaste propagation n’est pas réalisée, il faut diffuser largement en fonction de ses capacités, en abandonnant son corps et sa vie.

Je vous remercie d’être venus nombreux exprimer ensemble notre gratitude envers la bienfaisance de notre fondateur Nichiren Daishônin, à l’occasion de la cérémonie de Okô du mois de mars.

Comme vous le savez, la grande cérémonie commémorant le 770ème anniversaire de la naissance du deuxième fondateur Nikkô Shônin, s’est déroulée solennellement les 7 et 8 mars dernier au temple principal sous la direction du Grand Patriarche Nichinyo Shônin.

Ayant moi-même eu le privilège de participer à la cérémonie, j’ai renouvelé ma détermination vis-à-vis de la vaste propagation.

Malheureusement tous les chapitres du Japon n’ont pas réalisé leur promesse. Toutefois, du point de vue du chiffre total, le Japon et les autres pays ont atteint l’objectif d’augmenter de 50% le nombre des membres du Hokkekô.

Dorénavant, dans la perspective de réaliser la nouvelle mission pour 2021, tous les moines et les pratiquants vont déployer leur énergie et leur zèle dans l’esprit des corps différents animés du même cœur.

Au Shingyôji également, nous allons progresser sur la base de la récitation de Daimoku. Aussi, je vous demande du fond du cœur de faire des efforts dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui avec une détermination renouvelée.

Aujourd’hui, nous avons lu un passage des Articles testamentaires de Nikkô, écrits le 13ème jour du 1er mois de la 3ème année de Genkô (1333).

Les Articles testamentaires de Nikkô comportent 26 articles destinés à Nichimoku Shônin et à tous les disciples. Nous pouvons donc considérer qu’il s’agit là du testament de Nikkô Shônin laissé pour réaliser la vaste propagation.

Son contenu représente une ligne éternelle contenant des doctrines essentielles, ainsi que des points sur la foi, le rituel et des exhortations, fondés sur l’enseignement du Bouddha originel Nichiren Daishônin.

Au sein des vingt-six articles, je relèverai en particulier, la phrase de ce mois :

Tant que la vaste propagation n’est pas réalisée, il faut diffuser largement en fonction de ses capacités, en abandonnant son corps et sa vie.

Et également :

  • ·         La doctrine proposée par le courant de Fuji ne doit en rien diverger de ce que propagea le maître précédent.

  • ·         Dans cette école, il faut s’imprégner corps et âme du Gosho et en recevoir la transmission du sens profond par le maître. S’il reste du temps, il faut alors écouter le courant du Tendai.

Pour les moines et pratiquants de la Nichiren Shôshû qui progressent vers la vaste propagation, on peut dire que ces trois articles représentent des règles inflexibles qu’ils doivent éternellement respecter.

Je vais à présent commenter brièvement les phrases lues à l’instant.

La doctrine proposée par le courant de Fuji ne doit en rien diverger de ce que propagea le maître précédent.

Dans le cadre des efforts prodigués dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui dans le but de réaliser la vaste propagation, si l’on déforme l’enseignement de Nichiren Daishônin et que l’on propage quelque chose d’erroné, on ne peut alors pas parler de vaste propagation.

Dans cette école, il faut s’imprégner corps et âme du Gosho et en recevoir la transmission du principe ultime par le maître. S’il reste du temps, il faut alors écouter le courant du Tendai.

L’enseignement de Nichiren Daishônin apparaît dans le Gosho. Or, afin de s’imprégner correctement de cet enseignement, il est essentiel de prendre du fond du cœur en considération les orientations du Souverain du Dharma, héritier de la transmission vitale.

Si on lit le Gosho à sa manière et le commente par des idées ou des vues personnelles, cela devient alors une doctrine personnelle. C’est pourquoi Nikkô Shônin écrivait qu’il faut « en recevoir la transmission du sens ultime par le maître ».

Nikkô Shônin servit Nichiren Daishônin en permanence, comme l’ombre suit le corps. C’est pourquoi il s’est naturellement imprégné du principe ultime. Il ne faut pas l’oublier.

Et enfin,

Tant que la vaste propagation n’est pas réalisée, il faut diffuser largement en fonction de ses capacités, en abandonnant son corps et sa vie.

Nous sommes à présent sur la voie de la vaste propagation et c’est le moment de diffuser l’enseignement de Nam Myôhôrengekyô selon nos propres situations en considérant « notre corps léger et le Dharma lourd ».

A l’occasion du 10ème anniversaire du Shingyôji, nous avons reçu la calligraphie du Grand Patriarche Nichinyo Shônin « zui riki guzû », accrochée dans le hall d’entrée et qui signifie « propager en fonction de ses capacités ».

A chaque fois que vous venez au temple, je pense que vous voyez cette calligraphie.

Toutefois, l’important n’est pas de simplement la voir, mais de la graver en permanence dans son cœur et de la mettre en pratique.

Bien entendu, l’étude de l’enseignement est également importante. Il n’est toutefois pas nécessaire de l’étaler à tout prix.

Si l’on s’intéresse à l’autre, si l’on pense sérieusement à son bonheur et lui parle, notre sincérité sera forcément perçue.

Le mois prochain aura lieu le Tozan commémoratif. Gravons dans notre cœur la phrase de ce mois, efforçons nous sérieusement dans la pratique personnelle et la conversion d’autrui et faisons en sorte que le Tozan soit un succès sans aucun incident.

C’est par ces mots que je termine mon sermon de gratitude de ce mois. Merci de votre visite au temple.

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